Voici une chanson française toute minimaliste qui ne manque pas d’originalité puisqu’elle s’attache à raconter aussi bien les hommes dans les hôtels, le blues de Greta Thunberg et son amour pour Georges Brassens, quand elle ne reprend pas, de jolie manière, le Manureva de Chamfort/Gainsbourg. Tout cela, Lizzy Ling le chante d’une voix douce sur des comptines pop griffées années 1980 ou bien des compositions électro plus sombres quand elle évoque une rupture ou la pression de la meute… Elle ironise aussi sur le célibat, embarque dans une Thunderbird et délire sur les goélands. Bref, on ne s’ennuie pas avec Lizzy Ling, qui signe ici son quatrième album solo au titre assez curieux : L’horizon est un concept à creuser… De toute façon, Lizzy Ling est libre, puisqu’elle s’occupe de tout. Elle écrit, compose, chante, joue de tous les instruments, arrange, mixe, réalise… « Sur la banquette en cuir/Mon sac à main ouvert/Mes doigts sur le volant/Bakélite… Viens je t’invite… »